Entreprise EARL De La Roquelle
Gérant Emmanuel Guiette

La Roquelle

Je suis né et j’ai grandi ici et c’est ici que j’ai envie d’être. Je n’ai jamais voulu être pompier, pilote ou médecin. Quand j’étais petit je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, mais j’ai fini par aimer mon métier : éleveur de bovins. J’ai appris le métier en grande partie de mon père. Et en travaillant. En travaillant beaucoup. Mon père a pris sa retraite il y a quelques années et depuis c’est moi le patron. Mais heureusement mon père continue de travailler avec moi, car on a 250 hectares de terres. Quand mon père ne pourra plus m’aider et si financièrement c’est possible, je voudrais diminuer le nombre de bêtes. Je préfère travailler seul et je me sens bien ainsi. Alors mon ambition n’est pas d’avoir des employés ou un élevage plus grand.

Nous avons uniquement des Charolaises. A peu près une centaine. Et chaque année on essaie d’avoir une centaine de veaux. Les mâles partent au bout de 10 mois en Italie, car en France il n’y a pas de marché pour la viande de taureau.

Avec mon entreprise, j’essaie de travailler avec la nature. Nous essayons de produire toute la nourriture pour les bêtes nous-mêmes et la lisière est épandue sur nos terres. J’aime avoir une entreprise propre et rangée tout en respectant la nature. Je pense que l’élevage bio est une bonne chose et peut-être une solution pour l’avenir de l’élevage en général, mais ce n’est pas possible pour moi tout seul.

J’aime travailler tout seul, mais je suis conscient de l’importance de la mutualisation, surtout au niveau des engins et des outils, c’est pourquoi je fais partie de la CUMA de La Guiche. Tant que les règles européennes ne changent pas trop, je peux continuer à faire mon entreprise comme je le fais maintenant. Un sérieux problème en ce moment est la sécheresse récurrente. On n’obtient pas les mêmes récoltes qu’il y a quelques années. Ça implique que – si on ne veut pas avoir à acheter la nourriture pour les bêtes – on a besoin de plus d’hectares pour moins de vaches. Avant on comptait un hectare par vache et aujourd’hui les 250 hectares que j’ai ne suffisent pas pour nourrir mes 100 vaches et leurs veaux.

Je pense qu’il est important que l’agriculture soit représentée dans le conseil municipal. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter et depuis les dernières élections je suis conseiller municipal. Je ne pense pas que les décisions à ce niveau sont d’une grande importance directe pour l’agriculture, mais les initiatives locales peuvent bien évidemment avoir une influence sur par exemple l’infrastructure de la commune.

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